Les ronces (genre Rubus) appartiennent à la famille des rosacées. Elles sont présentes dans presque tous les milieux ( calcaire, siliceux, argilo-marneux etc.). Nombre de nos concitoyens les considèrent comme de « mauvaises plantes » ! Il serait malvenu de leur donner raison.
En effet, ces plantes jouent un rôle important ; notamment dans les interactions entre les racines (formant l’appareil radiculaire) et les micro-organismes. Les ronces sont sources de nourriture pour de nombreux insectes dont les espèces mellifères (abeilles, bourdons, mouches floricoles comme les syrphes, etc. ), mais aussi pour les oiseaux, les cervidés et même pour l’Homme ! Il convient d’ajouter les virus et les bactéries qui ne se privent pas pour les attaquer !
Ajoutons qu’elles constituent un abri et un gîte pour les cervidés (cerfs, daims, chevreuils) et les suidés (sangliers) mais également une protection pour la nidification de certains oiseaux. Les ronces contribuent aux échanges dus à la photosynthèse et à la respiration. Elles protègent le sol contre le ravinement. Enfin et surtout, elles contribuent à la biodiversité des sites préservés Conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de-France !
Selon David Mercier ( in Flora Gallica p 1000), il y aurait 400 espèces sexuées, plus de 1000 espèces apomictiques (c.-à-d. génétiquement identiques d’une génération à l’autre) et plus de 1 000 000 de biotypes sans valeur taxonomique. Ce genre peu étudié par les botanistes mérite cependant de l’intérêt, les ronces ne figurent que très rarement dans les relevés par méconnaissance.
Jean-Louis Sogorb, Conservateur bénévole