Barbara Pompili, Secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, Luc Johann, Recteur de l’Académie de Lille, Vincent Santune, Président de Réserves naturelles de France (RNF), se sont rencontrés le 27 septembre dernier sur la réserve naturelle nationale de la grotte et des pelouses d’Acquin-Westbécourt, des coteaux de Wavrans-sur-l’Aa et du coteau d’Elnes (site géré par le CEN), afin de signer un accord-cadre de coopération pour l’éducation à l’environnement et au développement durable entre le ministère de l’Écologie, le ministère de l’Éducation nationale et Réserves naturelles de France (RNF).
Cette convention reconnait et renforce le rôle des espaces naturels protégés dans l’apprentissage de nos enfants !
Le CEN a ainsi pu illustrer sa palette d’interventions au travers d’une animation nature, ayant pour thème « Traces et indices des animaux », réalisée avec les élèves d’une classe de CP de l’école des orchidées à Wavrans-sur-l’Aa.
Barbara Pompili les a rejoints sur la réserve, en haut des coteaux ; elle a ainsi pu constater l’efficacité des actions menées dans cette classe à ciel ouvert :
» Ce sont des actions de coopération pour que la sensibilisation à la nature soit mise en œuvre concrètement. Là on le voit avec des expériences qui sont faites avec des élèves qui apprennent par l’enquête et le jeu, sur le terrain. C’est une autre manière de faire de la pédagogie, dont on voit que les enfants sont friands et les résultats que l’on constate aussi très concrètement c’est qu’ils s’approprient leur environnement. Ils connaissent mieux leur territoire et après cela en fait des citoyens qui protègent mieux ce territoire, qui en comprennent les enjeux et qui, en plus, en parlent à leurs parents. Bref, on est sur une démarche extrêmement virtueuse et une démarche qui prend enfin en compte la nécessité de protéger la biodiversité. «
Que prévoit l’accord-cadre signé par le ministère de l’Écologie, le ministère de l’Éducation nationale et RNF ?
Cet accord (sur une période de trois ans) vise à faciliter la mise en œuvre de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages et de la Stratégie nationale pour la biodiversité, en invitant chacun des signataires à mettre en œuvre ses actions à son échelle.
À l’échelle nationale, les signataires de la convention s’engagent à travailler conjointement sur :
– l’enrichissement de la pédagogie de l’éducation à l’environnement et au développement durable en lien avec l’évolution des connaissances scientifiques et techniques ;
– le soutien par l’expertise à l’intégration des problématiques liées à la biodiversité, dans les formations professionnelles initiales et continues ;
– la production de ressources, de documents de références et leur diffusion auprès des réserves naturelles, du réseau de création et d’accompagnement pédagogiques (CANOPE), des enseignants du primaire et du secondaire, des conseillers pédagogiques Sciences et Environnement et inspecteurs de l’éducation nationale (IEN) ;
– la mise en commun des expertises lors d’opérations nationales multi-partenariales.
Dans les territoires, l’accord permettra aux services des trois structures signataires de développer une culture commune selon trois axes de travail :
– la mise en synergie de leurs expertises propres, dans le cadre de l’élaboration d’offres de formations continues ;
– la mise en œuvre de projets académiques et le développement de « démarches globales de développement durable des écoles et des établissements » ainsi que la production de ressources pédagogiques en lien avec les enjeux de développement durable ;
– le développement et la mise en œuvre de projets d’éducation à l’environnement.
La secrétaire d’État à la Biodiversité, Barbara Pompili a ainsi rappelé :
« Faire murir la prise de conscience sur des enjeux aussi fondamentaux, c’est l’une des vocations de l’éducation nationale. Dans cette politique, la place des réserves naturelles est essentielle. L’ouverture au public, l’éducation à la nature font partie des missions fondamentales des réserves naturelles. «
Interrogé par les journalistes venus en nombre pour la signature de cet accord-cadre, Vincent Santune, Président de RNF (également Directeur du Conservatoire d’espaces naturels du Nord et du Pas-de-Calais) précisait par ailleurs :
« Une réserve naturelle, c’est un lieu d’interactions entre l’Homme et la nature. Sur les 341 réserves naturelles de France, il y a plus de 10 millions de visiteurs tous les ans. Il y a aussi des activités agricoles. Sur la réserve de Wavrans par exemple, nous avons 4 exploitants présents sur le site. Ils maintiennent une activité économique et maintiennent le paysage en même temps. Les réserves naturelles sont donc des lieux de vie sauvage et humaine. »
La coopération et la mutualisation des moyens autour d’approches pédagogiques en faveur de l’environnement, de la biodiversité et du développement durable, apparaissent ainsi comme une évidence au regard de l’importance des enjeux auxquels la convention-cadre apporte des éléments concrets de réponses.
La presse en parle :