Chantier participatif sur le bois de la Louvière à Lapugnoy : initiative d’un bénévole du CEN qui se mobilise pour ramasser les déchets abandonnés par certains promeneurs

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Situé au cœur du bois des Dames, la parcelle communale de Lapugnoy appelée le Bois de la Louvière présente une richesse floristique et faunistique exceptionnelle. Consciente de la valeur de son bois, la commune s’est associée au Conservatoire d’Espaces Naturels du Nord et Pas-de-Calais afin de préserver et protéger au mieux son patrimoine naturel…

Bois de la Louvière à Lapugnoy (62) - Photo : E. Dewever
Bois de la Louvière à Lapugnoy (62)

Juché sur sa butte sableuse, le bois de la Louvière accueille un cortège d’espèces liées aux milieux acides très rare en région ( pelouses et prairies acidiphiles, lande à Callune…). On y retrouve également une faune adaptée comme Colletes cunicularis, petite abeille solitaire creusant ses terriers à même le sol.

Avec ses 521 mares recensées, c’est 521 chances de plus pour la salamandre, les coléoptères aquatiques, les sphaignes de trouver les conditions idéales pour se développer, se reproduire, se nourrir.

Ces cortèges d’espèces sont fragiles, et sensibles à la dégradation de la qualité de l’eau, à la fermeture du milieu ( phénomène naturel lié à l’implantation de ligneux), au piétinement, au feu de camp ou à une gestion du milieu non adaptée.

Le site a plusieurs facettes et offre des paysages variés - Photo : E. Dewever
Le site a plusieurs facettes et offre des paysages variés

C’est pourquoi, depuis 2009, le Conservatoire d’Espaces Naturels et la commune mettent tout en œuvre pour préserver cette nature fragile. Plusieurs actions de restauration ( fauche, débroussaillage, mise en défense de secteurs fragiles, étrépage..) ont permis d’améliorer les conditions d’accueil de cette faune et cette flore exceptionnelles. De nombreux suivis et inventaires écologiques, menés par les salariés du CEN donnent une évaluation concrète des actions réalisées, et permettent la découverte de nouvelles espèces chaque année.

Malheureusement la sensibilité à la nature et la beauté des lieux ne sont pas partagées de tous, et bons nombres d’ordures sont jetés chaque année dans le bois de la Louvière, polluant ainsi les sols et la vue des promeneurs respectueux.

C’est ainsi que Franck Lecocq, bénévole au sein de notre association a eu envie d’agir pour ce site qu’il affectionne particulièrement :

« Le site est magnifique, je ne pouvais pas laisser ces plastiques, ces bouteilles et tout ce verre. Quand je fais cela, je ne considère pas que je ramasse les déchets des autres comme certains me l’ont déjà dit. Je fais juste un geste pour l’environnement, pour le futur… »

Aussi, lorsque Franck a contacté le CEN pour lui faire part de son idée de chantier participatif, les membres de notre équipe se sont rapidement mobilisés pour organiser cette journée. Le CEN a ainsi contacté la commune puis a réalisé des affiches et des tracts afin de diffuser l’information auprès de la population locale. Les médias ont été sollicités pour relayer l’opération.

Affiche réalisée par le CEN pour annoncer le rendez-vous
Affiche réalisée par le CEN pour annoncer le rendez-vous

12 personnes ont répondu favorablement à l’invitation proposée. Le dimanche 11 septembre, après un pique-nique pris sur le site en toute convivialité, les volontaires ont pu profiter d’une petite visite du Bois de la Louvière, en compagnie de plusieurs membres de l’équipe CEN, pour en apprendre davantage sur la gestion écologique mise en œuvre par le Conservatoire. Puis, les bénévoles se sont attelés au ramassage des détritus laissés par certains promeneurs indélicats.

Bénévoles ayant répondu présents pour ce chantier participatif
Bénévoles ayant répondu présents pour ce chantier participatif

Franck a apprécié ce moment de partage avec les membres de l’équipe du CEN :

«  J’espère que cela sensibilisera les habitants et qu’ensuite, ils se promèneront toujours avec leurs sacs poubelles, pour eux aussi, apporter leur contribution, à leur échelle.  » a souligné le bénévole.

La presse en parle : lire l’article paru dans La Voix du Nord