Le froid, la pluie et la grisaille… Cela n’enchante personne et encore moins nos grands voyageurs qui ont besoin de soleil. Le mois de septembre est la période à laquelle les oiseaux migrateurs commencent, pour certains, à entamer leur grande migration !
Celle-ci est observée depuis l’aube des temps, et les présages que figurent ces messagers du ciel, qu’ils soient de bon ou de mauvais augure, n’ont cessés de fasciner les peuplades au cours des millénaires. Mais ce n’est qu’avec l’avènement de la science moderne qu’elle a été décrite et étudiée à partir du XVIIIe siècle. Quels sont les critères qui motivent la tendance migratoire ?
Tout d’abord, les conditions du milieu doivent être optimales pour trouver de quoi subsister. Or, sous nos climats tempérés, l’hiver n’est pas la période propice pour trouver des ressources alimentaires. Les oiseaux vont donc chercher leur nourriture dans des régions au climat plus favorable. Aussi, ces derniers sont dotés d’un système d’horlogerie interne, sensible aux rythmes circadiens (journée) et annuels, qui déclenchera leur envol pour rejoindre des contrées plus clémentes.
Ce phénomène migratoire est souvent un long voyage périlleux, qui demande à nos oiseaux la concentration de toutes leurs facultés. Ils s’y préparent durant toute la belle saison, se gavant dès que possible afin d’accumuler de la masse graisseuse, qu’ils perdront à plus de 50% au terme de leur périple. Rien d’étonnant car quel que soit le mode de déplacement utilisé (vol, nage chez les canards…), ils parcourent souvent des distances impressionnantes, parfois sans jamais s’arrêter.
La championne est sans nul doute la Sterne arctique, qui parcoure plus de 35 000 km depuis les terres gelées pour rejoindre l’Afrique.
Il faut encore gérer l’altitude de vol parfois conséquente, ainsi que la vitesse de croisière. Les petits passereaux s’élèvent déjà à 2000 m, et les plus grand spécimens sont capables de survoler l’Himalaya à plus de 10 000m… La vitesse de déplacement, qui en moyenne est comprise entre 30 et 40 km/heure pour les petites espèces et jusqu’à 60 ou 80 km/heure pour les plus grandes. Dans de bonnes conditions, les cygnes et les oies peuvent atteindre jusqu’à 150 km/h !
Vous l’aurez compris, ce spectacle exceptionnel est à ne pas manquer, et l’étude de la migration est d’importance pour préserver nos populations d’oiseaux en déclin, perturbées par les bouleversements climatiques. N’hésitez pas à contribuer au comptage annuel, avec plus de 400 espèces d’oiseaux qui glanent sur la côte Nordique, les sites d’observation ne manquent pas dans la région !