L’Origan, quel talent !

Sommités fleuries d’Origan commun (CC) Wikicommons.

Jusqu’à la mi-octobre, la côte d’Opale revêt un habit provençal, affublée d’un cortège de boutons rosés flottant dans la brise. Ce charme romanesque, elle le doit à l’Origan ! Indissociable de la cuisine italienne et de ses célèbres pizzas, il est aussi un ingrédient phare de la cuisine grecque, marocaine et provençale. Mais l’Origan n’est pas un simple aromate !
Petite vivace de la famille des Lamiacées, l’Origan commun (Origanum vulgare) se développe sur les terrains secs et égaye de sa floraison les talus, bords des chemins et les friches durant tout l’été, jusqu’au début de l’automne. Ce dernier est à ne pas confondre avec sa cousine la Marjolaine vraie (Origanum marjolana), malgré le fait qu’il soit parfois appelé Marjolaine sauvage. Il affectionne les hauteurs et on en trouve jusqu’à 2000m d’altitude.

Antiviral et antimicrobien, il est utilisé à ce titre depuis l’antiquité par les grecs pour soigner les plaies. L’huile essentielle d’Origan est d’ailleurs réputée pour être l’une des plus puissantes, elle est aussi antifongique et antiparasitaire. Ces propriétés sont dues à sa richesse en carvacrol et en thymol, molécules de la famille des phénols (ou alcools), irritantes pour la peau (son application directe est à proscrire) et toxiques pour le foie si l’on en fait mauvais usage. Cependant celle-ci est redoutable contre la plupart des infections virales : grippe, bronchite, sinusites et autres affections de la sphère ORL, gastriques, et dermatologiques (herpès, zona, gale).

Pour en faire usage sans risque, mieux vaut l’utiliser en gélule ou faire une bonne cure de feuilles en infusion dès le début de l’hiver. De plus, ses feuilles sont riches en vitamines et minéraux, tout comme ses fleurs, riches en nectar qui font le bonheur des insectes pollinisateurs, comme beaucoup de Lamiacées. Ne l’oubliez plus, il saura vous séduire au jardin comme dans l’assiette !