En ce début d’automne, le ton n’est généralement plus à la cueillette des plantes sauvages qui commencent à se faire moins abondantes. Pourtant le sol regorge encore de trésors inestimables pour leurs bienfaits, parmi lesquels la fameuse Consoude !
Plante vivace souvent de belle taille (jusqu’à 130cm), elle possède de longues et larges feuilles pétiolées qui se prolongent en alternance sur la tige. Celles-ci sont très velues et ont la soie parfois raide. Sa floraison a lieu dès le mois de mai et les fleurs de couleur pourpre, jaune ou blanc crème forment de petites clochettes d’allure « scorpioïdes » (enroulées sur elles-même comme la queue d’un scorpion). Robuste et particulièrement résistante au froid, on la trouve aisément dans tout type de milieu, bien qu’elle préfère une exposition ombragée quand cela est possible.
Si depuis longtemps elle fait figure d’illustre ornementale ou de rebelle (à peine !) envahissante, on connaît moins les remarquables propriétés thérapeutiques et nutritionnelles de la consoude. Excellente comestible, elle est riche en vitamines A et C, ainsi qu’en vitamine B12. Son puissant système racinaire lui permettant de retenir aisément les minéraux du sol fréquemment lessivés par la pluie. La plante contient également des protéines complètes en quantité intéressante (35% du poids sec). En médecine, on l’utilise pour soigner les troubles digestifs, ainsi que des blessures, notamment les entorses. Son nom provient d’ailleurs du latin «consolidare» qui signifie «consolider».
Précisons que l’auto-médication est à proscrire, de même que la consommation régulière de consoude car elle contient de puissants alcaloïdes. Cependant leur toxicité n’est pas aiguë mais cumulative.
Ne vous privez donc pas de temps à autre des fleurs en salades ou en beignets, ainsi que des feuilles apprêtées à la manière des épinards ou en friture pour faire de délicieux « filets de consoude » dont la qualité n’a rien à envier à celle des filets de sole !