Depuis le 22 avril dernier à Montreuil-sur-mer, habitants et promeneurs peuvent à nouveau compter les moutons, mais aussi les chèvres, au sein de la Citadelle, comme aux abords des remparts.
Le pâturage ovin sur les bastions de la Citadelle de Montreuil-sur-mer a débuté en 2012, grâce au partenariat initié par la Citadelle avec Monsieur Machen, un éleveur local de moutons boulonnais. Cette race rustique originaire de la région est particulièrement bien adaptée aux prairies calcicoles. Dès lors, une superficie d’un hectare leur a été réservée en période estivale, sur les bastions de la Canche et de la porte des secours.
En parallèle, le Conservatoire d’espaces naturels du Nord et du Pas-de-Calais (CEN) a élaboré un plan de gestion écologique, en collaboration avec la commune de Montreuil-sur-mer et le Groupement de Défense de l’Environnement dans l’Arrondissement de Montreuil-sur-mer (GDEAM), dans l’objectif de préserver la biodiversité de ce secteur.
La mise en œuvre de ce plan de gestion prévoit notamment la mise en place d’un pâturage en bas des remparts afin de préserver les prairies calcicoles encore présentes. Afin de répondre à cet objectif et grâce au financement du Conservatoire et de la Communauté de communes du Montreuillois, un nouveau parc de pâturage est en cours d’installation en contre-bas de la Citadelle. C’est désormais un hectare supplémentaire qui est pâturé par 5 moutons et 5 chèvres depuis avril 2016.
Au-delà du charme bucolique conféré aux paysages, les moutons contribuent à restaurer et maintenir le potentiel écologique de ces espaces naturels remarquables de la commune, en favorisant la diversification de la végétation herbacée et de la faune associée. Les randonneurs, quant à eux, peuvent continuer à circuler le long du chemin existant.
La finalité écologique de ce projet étant de permettre à des végétations typiques des sols calcaires de se développer, le nombre de moutons est volontairement restreint : c’est ce que l’on appelle du « pâturage extensif ». Ce projet s’inscrit également dans un objectif de développement durable car il permet d’éviter d’entretenir la zone mécaniquement (fauche ou tonte) et permet de maintenir l’activité d’un agriculteur qui participe à la préservation d’une race locale.